4L Trophy - Cinquième jour - l'étape Marathon : le final de la compétition !

Un parcours de 640 kilomètres. Au programme deux jours de routes et seulement leur Road Book pour se diriger. Les participants devront dormir en complète autonomie dans le désert marocain.

Estelle et Leïla, boussole et Road Book en mains - Crédit photos : Jérôme Fourcade
Estelle et Leïla, boussole et Road Book en mains - Crédit photos : Jérôme Fourcade

    Jérôme, notre reporter suit tous les jours le 4L Trophy sur place et nous fait vivre l'aventure des Trophistes

    Jeudi 26 février, les Trophistes reprennent la route pour commencer la fameuse étape marathon. Ils partent des dunes de Merzouga pour rejoindre Marakech. Au programme deux jours de routes et seulement leur Road Book pour se diriger. Les participants devront dormir en complète autonomie dans le désert marocain. Une expérience unique ! Retour sur la première journée marathon.

    Contrairement aux étapes précédentes beaucoup mieux balisées, la journée Marathon se veut être l' "épreuve" d'orientation. À l'aide seulement de leur Road Book et de leur boussole les Trophistes vont devoir, aujourd'hui, se rapprocher le plus possible de Zagora, une des dernières villes du sud du Maroc. Le départ de l'épreuve est lancé comme d'habitude à 9h. Après quelques kilomètres les 4L traversent la ville de Rissani. Le petit village est en émulsion, le marché bas sont plein et les rues sont bondées. Pas le temps de s'arrêter, les équipages prennent la route d'Alnif et ne tarde pas rentrer sur la piste de l'Oued Gheliz, porte d'entrée de l'étape Marathon. Comme d'habitude, de nombreux enfants sont venu admirer le passage des 4L et viennent jeter de timides coup d'oeil aux équipages.

    Le final de la compétition !

    Depuis le début de leur aventure, les Trophistes vivent une réelle compétition. Tous les jours, leur kilométrage est contrôlé en début et fin de journée par des membres de l'organisation. Ce qui mettent le moins de kilomètre à rejoindre les différentes étapes seront mieux classés. Certains n'hésitent alors pas à couper à travers l'itinéraire prévu afin de gagner quelques places prenant souvent le risque de rester bloquer ou de casser des pièces de leur voiture.

    Toutefois, des pénalités peuvent être administrées aux équipages.

    En effet, un simple phare éteint, une ceinture oubliée ou une conduite trop brutale peuvent leur couter énormément de places : "pour un phare éteint au tout départ d'une épreuve, j'ai perdu 300 places" m'explique Nina (équipage 1309).

    En effet les 4L doivent impérativement avoir leur phares allumés dans le désert. Ce sont les règles.

    Sur la route, mon équipe et moi ne tardons pas à croiser de nombreuses voitures sur le bas côté. Certaines ont de sérieux problèmes mécaniques. J'admire le paysage sur notre itinéraire. Il change chaque jour. Aujourd'hui c'est une immense pleine désertique que les Trophistes traversent et les pistes sont innombrables. Les seules touches "déjà vu" sont ces immenses champs de fleurs jaunes tapissant la plaine désertique. Quelques arbres solitaires viennent compléter ce magnifique tableau.

    Première nuit en autonomie complète !

    L'heure fatidique se fait de plus en plus proche. Il est 17h30 et les participants ont l'obligation formelle de couper leur moteur avant la tombé de la nuit. Si ce n'est pas le cas, ils pourraient être disqualifier de l'aventure. S'ensuit alors la recherche d'un lieu de bivouac. Nous passons devant un bivouac qui se développe de plus de quatre cent voitures. Ce sera le bivouac principale de l'étape du Marathon. Mais d'autres groupes préfèrent un peu plus de solitude et s'organisent en petit groupe de cinq à six voitures. Ils développent alors leur petit camp. Chacun à une tache. Trouver du bois, creuser un trou pour le feu, monter les tentes, préparer à manger ou encore contrôler les voitures. "C'est ça la vrai autonomie" m'annonce Vincent de l'équipage 161. Il est en train de redresser à coup de marteau la plaque de sécurité de sa 4L, tombé quelques heures plus tôt.

    À part ça, rien de très grave pour ce petit groupe de Normand rassemblé sur leur petit bivouac. Je discute un petit moment avec Estelle et Leïla (équipage 644). "Aujourd'hui tout c'est très bien passé" m'explique-t-elles en me montrant leur antique Road Book et leur petite boussole. La nuit tombe petit à petit et avec elle un magnifique couché de soleil. Tout le petit groupe c'est installé autour du feu et s'apprêtent à manger du jambon du pays affiné coupé directement de la pâte du cochon. Certains ne rechigne pas a se faire plaisirs. Avant de partir j'apprends que Vincent et Pierre Louis (équipage 161) était 100 ème hier au classement général et vont tout faire pour arriver en tête de la course. Bonne chance à eux. Je les quittes en pleine nuit. Ils ne vont pas tarder à rejoindre leur tente, épuisés de leur journée.

    En rentrant nous croiserons quelques voitures égarées dans la nuit. Alice et Lucho de l'équipage 1807 nous suivrons afin de s'installer dans un endroit plus sure.

    Demain les Trophistes reprendrons tous la route dès 6 heures du matin. Neuf à dix heures de route les attends afin d'atteindre la ville de Marakech, final de leur aventure.

    La route continue ...

    Jérôme Fourcade (texte et photos)

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