Bac 2016 : comment les candidats révisent les épreuves en famille.

Éducation. A trois semaines du bac, les studieux lycéens sont au centre de toutes les attentions. Plongée dans le quotidien de quatre jeunes de terminale, dont nous suivrons les tribulations jusqu’aux résultats.

Sabera, élève au lycée Mozart, raconte à notre journal, semaine après semaine, son quotidien de candidat au bac
Sabera, élève au lycée Mozart, raconte à notre journal, semaine après semaine, son quotidien de candidat au bac

    Éducation. A trois semaines du bac, les studieux lycéens sont au centre de toutes les attentions. Plongée dans le quotidien de quatre jeunes de terminale, dont nous suivrons les tribulations jusqu’aux résultats.

    Les convocations ont été envoyées aux candidats

    C'est un petit rien, une liste d'horaires sur une feuille, qui fait monter la pression d'un cran : les élèves de terminale ont reçu leurs convocations aux épreuves du baccalauréat, qui débutent dans exactement trois semaines. Une course contre la montre où s'aligneront le 15 juin Abdoulaye, Maxence, Sabera et Salim. Ces quatre jeunes en filières ES, S et STMG, ont accepté de raconter au « Parisien » - « Aujourd'hui en France », semaine après semaine, leur quotidien de candidat. Tous sont élèves au lycée Mozart, un établissement du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), classé numéro un dans notre palmarès des lycées 2016 pour ses qualités d'accompagnement des élèves. Cette semaine, nos quatre bacheliers racontent leurs révisions à la maison. Des témoignages à retrouver aussi en « selfilms », sur Leparisien.fr.

    Sabera : sa famille lui déroule le tapis rouge

    Si elle décroche son bac, Sabera fera la fierté des siens. Elle ouvre une voie que ni ses parents ni ses deux frères aînés n'ont empruntée jusqu'ici. « Sur le plan des études, je suis un peu la rescapée de la famille ! plaisante la volubile jeune fille, en terminale STMG. Si j'ai mon bac, ce sera un plaisir commun. » Et la réussite de tous. Chez Sabera, comme dans beaucoup de foyers, les révisions sont une affaire de famille.

    Si la lycéenne décide d’étaler ses cahiers et ses crayons dans le salon, les autres s’éclipsent. Elle bûche à la cuisine ? On lui laisse la pièce. « Tout le monde fait des efforts pour que je sois à l’aise pour travailler, confie-t-elle en riant. Mes parents me disent tout le temps de me concentrer et personne ne fait de bruit dans la maison en ce moment. »

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    Maxence, lui, vit dans sa chambre.

    A sa porte, d’où s’échappent en fond sonore les mélodies du trompettiste Ibrahim Maalouf et du chanteur Benjamin Clementine, les parents ont appris à frapper. Rarement, ces derniers temps. « Ils me laissent tranquille, ils savent que je sais gérer mes révisions. Ils se font discrets et me laissent dîner à l’heure que je veux, en fonction de mon planning de travail », confie l’adolescent de 17 ans, qui s’apprête à passer, en plus de son bac ES, les oraux d’admission à Sciences-po. Son père, inspecteur des finances publiques, lui donne quelques coups de main en maths, et joue les répétiteurs le week-end, pour l’aider « à être à l’aise à l’oral ».

    La maman du jeune Abdoulaye, qui passe aussi un bac ES, ne va pas jusqu'à ouvrir ses manuels. « Mais elle m'encourage, me demande de lui raconter mes révisions, et surtout elle veut savoir où j'en suis… » explique ce grand gaillard au large sourire, petit dernier d'une famille de quatre garçons. Ses trois frères, qui étudiaient dans le même lycée, ont décroché leur bac. Un historique qui donne confiance, d'autant plus qu'Abdoulaye peut compter sur ses frangins pour se faire expliquer, en cas de besoin, « quelques notions de maths ou d'économie ».

    Les aînés s’exécutent bien volontiers. Le bac n’est pas seulement une épreuve scolaire : c’est aussi un rite de passage à l’âge adulte, vécu par les proches avec autant d’émotion que d’appréhension. Chez les Addoun, c’est double dose de sentiments : ils sont deux à passer le bac S ! Salim et son frère jumeau, dans la même classe, partagent dans la maison le même espace de travail, avec un bureau chacun et des questions pour deux. Leurs parents, mécanicien et conseillère en assurances, les observent de loin, dans leur bulle. « Ils savent qu’on travaille, glisse Salim. On s’entraide, on s’interroge mutuellement et on révise à peu près les mêmes sujets en même temps », raconte le jeune homme, en partance pour la salle de boxe anglaise où il passe tout son temps libre. Très organisé, avec ses fiches cartonnées bien rangées dans un classeur noir, Salim a « finalisé », comme il dit, son programme en histoire-géographie et en SVT. Il s’attaque maintenant, avec son frère, aux oraux de langues. « On n’est pas du tout en concurrence, jure-t-il. C’est même l’inverse : si l’un ratait le bac, ce serait un échec pour tout les deux. »

    L’ombre des blocus plane sur l’examen

    Le lycée Mozart du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a été l’un des plus mobilisés en région parisienne contre la loi Travail. Depuis le début du mouvement, le 9 mars, les élèves se sont associés pacifiquement à chaque manifestation, jusqu’à jeudi dernier où, à l’initiative des 1 re, les élèves ont organisé un barrage filtrant devant les grilles blanches. « Ça m’a d’abord énervée, de voir encore un blocus à trois semaines du bac, mais on a vite pu entrer en cours, il y a du respect », note Sabera. « De toute façon, ce ne sont pas quelques journées de cours perdues qui changent la donne pour nos résultats », pense Abdoulaye, qui participe activement au mouvement et à la vie de son lycée. Pour lui, examen et engagement ne sont pas incompatibles : « C’est même l’inverse ! Il est prouvé que les élèves engagés ont de meilleurs résultats scolaires », jure-t-il.

    Reste que le nombre d’heures de classe perdues a par endroit ralenti la progression des cours, « d’autant plus que les actions étaient toujours prévues le même jour, les jeudis ou les mardis : certaines matières ont plus pâti que d’autres », relève Philippe Tournier, le secrétaire général du syndicat national des chefs d’établissements (SNPDEN). Selon lui, dans les lycées les plus bloqués, on a perdu cette année jusqu’à 10 % des heures de cours du troisième trimestre.

    Ch.B.

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