International. Découvrir et s'enrichir des cultures des autres continents

En échange universitaire, sur un campus à l’étranger ou en stage en entreprise, les possibilités d’acquérir une expérience multiculturelle sont variées.

Depuis plus de 10 ans, L'ESC Pau entretient des relations très étroites avec la National School of Business de Bangalore (Inde)
Depuis plus de 10 ans, L'ESC Pau entretient des relations très étroites avec la National School of Business de Bangalore (Inde)

    L'international est inscrit dans les gènes des écoles de commerce. Que ce soit à l’occasion d’un stage à l’étranger ou d’un séjour pédagogique dans une université partenaire, les opportunités de s’immerger dans d’autres cultures ne manquent pas.

    Kedge BS propose une troisième option : à partir de la rentrée prochaine, les élèves pourront aussi réaliser une mission humanitaire à l’autre bout du monde, pendant leur année de césure. « Le programme Nomad doit les faire réfléchir autrement, il répond à notre objectif de préparer des manageurs responsables », explique Nathalie Hector, directrice des programmes.

    Alliances privilégiées avec des écoles étrangères

    Certaines écoles nouent également des alliances privilégiées. C’est l’option retenue par l’ESC Pau. Depuis plus de dix ans, elle entretient des relations académiques avec l’Inde, concrétisées par la création d’un Master of Business Administration, conjointement enseigné par l’ESC Pau et la National School of Business de Bangalore (Inde), et un programme de spécialisation en finance internationale avec l’Université de Delhi.

    Ce programme d’élite permet, chaque année, à une dizaine d’étudiants de l’école de se former quatre mois dans la capitale indienne afin d’obtenir le titre de Chartered Financial Analyst, une certification reconnue par la communauté financière internationale.

    Depuis quelques années, bon nombre d'établissements développent une stratégie d'implantations multisites. L'ESCP Europe, par exemple, est présente dans quatre villes majeures du Vieux Continent. Ou encore Skema BS qui possède six sites dont trois franchissent de nombreuses frontières : Suhzu en Chine, Raleigh aux États-Unis et Belo Horizonte au Brésil. Sa prochaine cible sera la Russie en 2020, avant de se tourner probablement vers l'Afrique. L'ensemble des campus sont implantés dans des technopoles en plein essor, permettant ainsi de tisser des réseaux professionnels et académiques. C'est un excellent moyen d'offrir une expérience internationale à ses élèves mais aussi d'attirer des étudiants étrangers.

    Implantations hors Hexagone

    Même démarche à l’Emlyon business school qui vient d’annoncer l’ouverture d’un nouveau campus en Inde à Hyderabad. Le sixième après Lyon, Saint-Étienne, Paris, Shanghai et Casablanca. « Un pays émergent très puissant qui a une grande expérience en innovation frugale. Un choix cohérent avec notre ancrage sur la Route de la soie », précise Thierry Picq, Directeur Académique de l’Emlyon. L’école lyonnaise compte, par ailleurs, consolider sa présence en Afrique francophone comme en Chine et envisage de s’installer en Amérique latine d’ici à 2023.

    L’EM Normandie mise, quant à elle, sur ses nouveaux locaux à Dublin, qui ouvriront à la rentrée prochaine. Depuis le Brexit, l’établissement présent jusqu’ici à Oxford voit dans la capitale irlandaise une belle occasion d’attirer les étudiants. « La ville joue à fond la carte européenne. Dublin est jeune et cosmopolite. Elle connaît un essor économique sans précédent depuis plusieurs années grâce à la présence de nombreuses start-up et grandes entreprises dans le domaine des nouvelles technologies, de l’électronique ou encore des services financiers », indique Jean-Guy Bernard, directeur général de l’EM Normandie.

    1 à 2 semestres à l’étranger, c’est la durée d’expatriation minimum imposée par les écoles de commerce, le plus souvent à partir de la deuxième année.

    Par N.Tran

    TÉMOIGNAGE

    « Trois campus sur trois continents »

    Clémentine Gomez Étudiante en Master 1 à Skema, campus de Belo Horizonte (Brésil)

    « J’ai toujours voulu suivre un parcours totalement international. Il me fallait donc une école implantée sur plusieurs continents », raconte Clémentine actuellement à Belo Horizonte, la capitale de l’État brésilien du Minas Gerais. « Cette nation va devenir incontournable dans les échanges internationaux et c’est une très bonne chose d’y séjourner sur une longue période dans le cadre de ses études ou d’une expérience professionnelle ».

    Grande voyageuse, Clémentine a déjà prévu dans quelques mois de prendre la direction de la Suède pour entamer son année de Master 2.

    « Je profite des accords d’échanges qu’a signés mon école avec d’autres business schools. Mais dans l’idéal, je souhaiterais revenir travailler pour un stage ou un emploi, à un poste plutôt basé à Sao Paulo ou Rio, pour accompagner par exemple une entreprise française qui veut s’implanter sur place. Le portugais est une langue accessible pour nous, Français, et l’on apprend assez vite.

    À long terme, je reviendrai sans doute en France, mais c’est maintenant qu’il faut enrichir son expérience multiculturelle.

    D’ailleurs, ici nous en profitons un maximum pour visiter ou profiter du carnaval. La découverte de la culture, des régions ou encore des populations est aussi importante que suivre nos cours. C’est une richesse incroyable ».

    Bonne élève, Clémentine a enchaîné après son bac S une prépa qui l’a conduite à Skema.

    « Toutes les écoles sont internationales bien entendu, mais l’intérêt de la mienne est qu’elle dispose de trois campus sur trois continents pour tous ses élèves, sans limite de places ».

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