Etudier à l'étranger. Quel international cette année ?

Les séjours à l’étranger restent en tête des priorités pour les étudiants. Covid oblige, les écoles trouvent d’autres moyens de mondialiser leurs cursus.

Illustration. Crédit photo : instagram SKEMA Business School
Illustration. Crédit photo : instagram SKEMA Business School

    Certains établissements misent beaucoup sur la mobilité internationale. C’est le cas de l’American Business School (ABS, du Groupe IGS), qui rassemble 60 % d’internationaux issus de plus de 80 nationalités. L’école séduit en leur proposant de suivre, en étant basés à Paris, un cursus calqué

    sur le modèle éducatif américain et, surtout, de multiplier les échanges : « Par notre histoire et notre fonctionnement, nous sommes naturellement impactés par une pandémie qui oblige les pays à fermer leurs frontières », admet Fady Fadel, directeur de l’ABS.

    Casse-tête académique

    Mais, il n'est pas besoin d’être spécialisé dans l’interculturel pour souffrir de la crise. À l’Essca (Angers, Paris), on envoie chaque année 900 étudiants en échange et presque autant en stage. « 2020 fut une année… inattendue », plaisante Muriel Jacquelin, directrice des relations internationales de l’Essca. Depuis l’explosion de l’épidémie, 85 % des départs ont dû être reportés. Car si l’on peut toujours trouver une destination ouverte, « un échange suppose d’envoyer des étudiants, mais aussi d’en accueillir », ajoute-t-elle. Des allers-retours qui se heurtent aux législations multiples et sans cesse mouvantes et deviennent un énorme casse-tête. D’autant que, sur le plan sanitaire, la sécurité des étudiants passe avant tout.

    En attendant de connaître la suite des événements, l’Essca est au travail : « Ceux dont le projet a déjà été accepté par l’université d’accueil et dont le pays a ouvert ses frontières peuvent partir, beaucoup sont réorientés vers d’autres partenaires », précise Muriel Jacquelin. Enfin, il y a ceux qui ne veulent plus partir cette année, par crainte ou sous la pression de leurs parents, voire les deux.

    Départ virtuel

    Face au déferlement de contraintes, les formations inventent d’autres manières de faire de l’international. À l’American Business School, on a maintenu bon nombre de stages à l’étranger, à ceci près qu’ils sont réalisés en télétravail. De plus, l’école a trouvé des

    ressources : « Nous avons demandé à des entreprises partenaires de nous fournir une problématique à traiter par nos étudiants. Ainsi, ils planchent durant plusieurs semaines sur un cas, en lien direct avec une entreprise étrangère, et lui fournissent une recommandation. »

    Sur le plan humain, « les demandes pour des échanges virtuels sont en très forte hausse », constate Fady Fadel. L’idée est simple, se connecter à des étudiants d’horizons différents, échanger et, pourquoi pas, se trouver un point de chute lorsque les frontières rouvriront… « Ils ont tellement besoin de s’adresser au monde ! », plaide le directeur de l’ABS.

    L’Essca, de son côté, a prévu une nouvelle formule pour ceux qui le souhaitent : un semestre académique « dispensé en anglais, avec des programmes venants de nos campus internationaux (Shanghai, Budapest) », explique Muriel Jacquelin. En attendant un second semestre dont personne n’est sûr, à l’heure actuelle, qu’il sonnera l’heure des départs.

    N.C.

    Le chiffre :

    30 % c’est la baisse du nombre de visas étudiants délivrés par la France cette année (- 64 % aux États-Unis !)

    Source : Campus France, octobre 2020

    « Moins de soirées, un couvre-feu à minuit, mais on fait avec ! »

    Témoignage de Fiorella Dalle - Étudiante en Master in Management à ESCP Business School, Madrid

    Cela s’appelle passer entre les gouttes : « Au moment où l’épidémie est survenue, je terminais ma licence en Angleterre, à Warwick », retrace Fiorella Dalle. « Nous n’avons à aucun moment été confinés, l’ambiance était bonne. » Puis, elle est admise à ESCP Business School. Les étudiants peuvent passer un semestre sur l’un de ses six campus européens, avant d’en choisir un autre. Fiorella opte pour Madrid.

    Une expérience spéciale.

    « Ici, la moitié des cours sont enseignés sur le campus, mais nous avons le choix de les suivre à distance », précise celle qui ne veut en manquer aucun en présentiel tant elle veut profiter à plein de ce semestre. « Forcément, il est plus difficile de sociabiliser, car il y a moins de soirées, un couvre-feu à minuit, mais on fait avec ! », consent-elle.

    De Madrid, elle regarde la France avec peu de regrets : « Je sais que le premier confinement a été très dur et la période d’examens encore pire », reconnaît-elle.

    En janvier, elle sera à Berlin, pour son troisième séjour en pleine année Covid… « Je commence à avoir l’habitude », sourit-elle, tout en comprenant que d’autres soient plus réservés : « Pour une première expérience, c’est peut-être mieux de décaler, conseille-t-elle. Tout est quand même assez restreint, à l’école comme en dehors. Dites-vous que vous en profiterez à fond l’année prochaine ! »

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