Le e-commerce et le web recrute !

Les emplois liés au e-commerce sont la cible de plus en plus de nombreux étudiants qui souhaitent s'insérer dans la vie active. Ce dynamisme a favorisé l'émergence de nouveaux métiers ouverts aux jeunes diplomés.

Le e-commerce et le web recrute !

    Avec un taux de croissance record, supérieur à 30%, le marché français de l’e-commerce affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros.

    De 22 000 en 2006, le nombre de sites marchands est passé à plus de 70 000. Pour accompagner ce développement, les e-commerçants continuent à recruter en masse. Ce marché représente 80 000 emplois.

    « Nous avons doublé le nombre de nos collaborateurs en 2010, et nous comptons embaucher en 2011 »

    , détaille Marie-Sophie Maurawe, DRH du moteur de recherche de e-shopping Twenga.com (135 salariés). Les entreprises de ce secteur ciblent des profils spécifiques, adaptés aux nouvelles technologies.

    « Récupérer du trafic sur un site Web, ce n’est pas la même chose que d’attirer des clients dans un magasin »

    , note Marie-Sophie Maurawe.

    « Les community et traffic managers ont la cote »

    .

    La maîtrise et la passion pour le nouveau média Internet prime donc dans l’étude des candidatures.

    « Les recruteurs recherchent avant tout des technophiles. Des natifs numériques qui possèdent une forte réactivité, restent à l’affût des évolutions et agissent à l’instinct »

    , confirme Damien Crequer, directeur associé au sein de cabinet de recrutement parisien Taste RH. Attirer et fidéliser les clients passent aujourd’hui par deux nouveaux métiers.

    « Actuellement, ce sont surtout les métiers de community manager et de traffic manager qui ont la cote »

    , précise Pierre Volle, professeur de marketing à l’ université Paris Dauphine .

    Le Comunity Manager

    a pour mission d'augmenter et d'optimiser la visibilité d'une entreprise sur les réseaux sociaux (SMO) ; il est chargé de pérenniser la notoriété de l’entreprise en interagissant avec les « fans » ou « followers » sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter mais aussi en animant des blogs ou autres espaces de communication ; échanger avec les internautes et représenter l'entreprise sur la toile. Un travail rémunéré autour de 30 000 € brut par an.

    La mission du traffic manager

    , elle, consiste à augmenter le traffic d'un site et son nombre de visites via l’optimisation du référencement naturel (SEO) et l’achat de mots clefs (SEM).

    S’il débute autour de 25 000 € brut annuels, un traffic manager confirmé peut gagner plus du double.

    Aujourd'hui, de plus en plus d'écoles de commerce et de masters dispensent des cours de e-marketing. Cependant, l'absence de formation spécialisée pénalise les recruteurs. Par défaut, ces emplois s'adressent donc à des jeunes diplômés, de niveau bac + 5, généralement issus de grandes écoles ou universités cotées. « La moyenne d'âge de notre personnel ne dépasse pas les 30 ans. Il faut dire qu'on ne trouve pas des gens avec vingt ans d'expérience dans ce milieu », ironise Marie-Sophie Maurawe. Les profils plus seniors peuvent s'orienter vers des postes de chefs de produit, plus proches des professions commerciales traditionnelles.

    Témoignage d'Adrien RUFFINO, 27 ans, responsable du développement commercial au service merchandising du Racing Metro 92, (Hauts de Seine).

    Bien qu'il soit originaire de Béziers (Hérault), Adrien Ruffino est entré dans le monde du rugby « d'avantage par opportunité que par vocation », reconnaît-il. Son master de management du sport en poche, il monte à Paris et décroche, après un stage, son premier emploi, en 2007, chez l'équipementier sportif Canterbury France, spécialisé dans le ballon ovale.

    « J’étais responsable régional sur l’Ile-de- France et tout le Nord du pays », précise- t-il.

    Victime du redressement judiciaire subi par sa maison mère, Canterbury doit le licencier pour des raisons économiques à l’automne 2009.

    Mais le carnet d’adresses d’Adrien lui a permis de rebondir facilement.

    « J’ai activé mon réseau et deux mois après j’ai trouvé une place au Racing Metro 92 correspondant à mes critères, à savoir rester dans le milieu du sport et du textile car c’est un secteur où j’avais déjà de l’expérience »

    , explique-t-il. Responsable du développement commercial au sein du club, la principale mission d’Adrien consiste à commercialiser la marque textile Racing Rugby auprès des magasins de sport et de prêt-à-porter.

    « J'ai également un rôle de conseil auprès de nos partenaires voulant acquérir nos produits dérivés », complète le jeune homme qui gagne un peu plus de 40 000 € brut par an. S'il possède les qualités inhérentes à tout bon commercial—l'adaptation, une bonne connaissance de ses produits et une force de persuasion—Adrien Ruffino admet que son CV fut son principal atout : « Le Racing venait de lancer sa ligne de vêtements et avait besoin d'une personne avec un réseau déjà établi pour pouvoir l'implanter. J'ai alors capitalisé sur mon portefeuille de clients lors de l'entretien. »

    Savoir nouer des contacts représente un plus indéniable dans la mêlée du milieu commercial.

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    Article issu du Parisien supplément Economie du 17 janvier 2011

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