Résultats du Bac : que faire avec ou sans le baccalauréat ?

Le bac est une période cruciale pour des centaines de milliers de lycéens français. Point de passage incontournable pour l’enseignement supérieur, il ouvre les portes de centaines de filières... dossier spécial Que faire avec ou sans le bac ?

Résultats du Bac : que faire avec ou sans le baccalauréat ?
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    Le bac est une période cruciale pour des centaines de milliers de lycéens français. Point de passage incontournable pour l’enseignement supérieur, il ouvre les portes de centaines de filières. Les procédures d’inscription informatisées imposent de faire des choix tôt… ce qui conduit de

    nombreux jeunes, au moment du bac, à douter de l’orientation choisie. Est-il trop tard ? Ce dossier permettra de connaître les opportunités qui s’offrent aux jeunes qui n’ont pas encore fait leur choix… Voici donc les ultimes conseils et recommandations avant de vous engager dans un cursus d’études courtes ou longues, en alternance ou traditionnelles, en France ou à l’étranger.

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    Supplément du Parisien / Aujourd'hui en France.

    Redoubler ou continuer ?

    Au regard des statistiques, il est apparemment plus difficile de rater son bac que de le réussir. Cette volonté de diplômer une majorité de jeunes conduit à des taux de réussite très satisfaisants chaque année. Ce qui permet à de nombreux candidats de poursuivre dans une filière d’enseignement supérieur.

    Avoir son bac, c’est mieux ! C’est tout de même la clé pour pouvoir intégrer une filière courte ou longue, à l’université ou dans une école.

    Pour ceux qui auraient échoué, le meilleur conseil est de le repasser, sachant que, pour un redoublant, les chances d’avoir son bac sont très significatives. « C’est la logique du système scolaire en France. S’il n’est pas indispensable, le bac ouvre un parcours dans le supérieur et évite de suivre un chemin difficile et sinueux », commente le proviseur d’un lycée parisien.

    Il est donc préférable de redoubler dans son établissement en adressant une lettre au proviseur une fois les résultats connus. En principe, celui-ci accueille volontiers son ancien élève. Idem si l’on souhaite changer de spécialité ou de série de bac. Plusieurs possibilités s’offrent aux jeunes qui souhaitent redoubler. On peut envisager de s’inscrire dans une autre filière de bac et parfois être dispensé de certaines épreuves. Un ex-élève de S intégrant une filière ES ou L peut être dispensé d’épreuves scientifiques. On peut aussi changer d’air en s’inscrivant dans un autre établissement. C’est le rectorat qui peut proposer une nouvelle affectation en fonction notamment des résultats, du lieu de résidence, etc. Dernière piste : le privé, plus souple et ouvert… mais payant.

    La fac sans le bac

    La capacité en droit est accessible aux jeunes âgés de 17 ans au minimum. Il s’agit d’un diplôme en 2 ans permettant d'intégrer l’université sans avoir décroché le bac. Elle donne une équivalence pour s’inscrire en L1 ou en première année de DUT carrières juridiques. Attention : c’est une voie extrêmement difficile et le taux d’échec est très important.

    Toujours à l’université, le DAEU (diplôme d'accès aux études universitaires) est un diplôme de valeur équivalente au bac. Il se prépare en un an et comporte deux formes (A et B : littéraire et scientifique).

    Il est accessible à condition d’avoir interrompu vos études depuis au moins 2 ans et d’avoir au moins 24 ans (ou 20 ans si vous avez une expérience professionnelle de 2 ans).

    Les filières

    De nombreuses écoles indépendantes préparent des BTS et proposent d’inscrire des élèves qui ont raté le bac. Officiellement, seul le niveau de terminale est requis pour préparer un BTS.

    Ces établissements peuvent être sous contrat avec l’État ou hors contrat. Afin d’évaluer la qualité des formations, un indicateur simple est à votre disposition : le taux de réussite aux examens. À noter également, certaines écoles offrent l’opportunité de suivre des formations plus longues en 2, 3 ou 5 ans, spécialisées ou généralistes. Le plus souvent le prix d’une année de scolarité oscille entre 5000 et 7000 euros.

    Des établissements spécialisés, petites sœurs de grandes écoles, offrent des formations plus courtes de qualité. C’est le cas de l’ECTEI-Paris, une formation en trois ans qui propose un bachelor informatique, adossée à la prestigieuse école d’ingénieur parisienne de l’ECE.

    « Si nos procédures d’admission sont plus souples, notre enseignement s’appuie sur le savoir-faire du programme ingénieur. Ce qui nous permet d’offrir une formation de bon niveau garantissant l’insertion professionnelle et permettant de poursuivre ses études », souligne Laurent Hua, directeur du développement du Groupe ECE. Cette formule est idéale pour ceux qui souhaitent travailler rapidement tout en se laissant une possibilité de poursuite d’études. « Notre formation est ouverte aux jeunes passionnés de techno, pas nécessairement formatés pour une prépa. D’ailleurs, notre recrutement s’effectue sur dossier et entretien. Nous considérons que le secteur informatique est finalement assez ouvert, et pour nous, les qualités personnelles sont déterminantes ».

    Dans le même esprit, des écoles tournées vers l’Internet ont littéralement explosé ces dernières années : Sup de Web, EEMI ou encore HETIC. En liaison avec les professionnels, toutes ces écoles offrent des ouvertures vers des métiers plutôt porteurs.

    Dernière initiative du Groupe Studialis : la Web School Factory à Paris, qui ouvre en octobre prochain, expérimente une nouvelle pédagogie autour de l'innovation. « L'école sera basée sur un campus Cluster avec tous les acteurs qui comptent, pour faire des étudiants de véritables acteurs de l'animation numérique », explique Laurent Tran Van Lieu, le directeur. Bref, on l'aura compris, les high tech ne sont pas fermées, en raison d'une croissance de l'économie numérique de 13% par an. Soit plus qu'en Chine !

    Les Bachelors des grandes écoles

    Des écoles de « niche » offrent des voies plus originales, comme HEI-HEP (Hautes études internationales et hautes études politiques, établissement adossé à l’EBS Paris). Ces établissements proposent en trois ans un enseignement fondé sur les questions internationales pour l’une et plutôt centré sur les sciences politiques pour l’autre. Les deux cursus sont sanctionnés par un Bachelor en Relations internationales ou en Sciences politiques, deux titres qui

    ouvrent également sur des masters de spécialisation.

    À l’instar de ces deux établissements, les grandes écoles de commerce comme SKEMA ou l’IDRAC proposent des bachelors susceptibles d’accueillir tardivement des élèves. Adossées à des programmes prestigieux, ces filières bénéficient de réseaux internationaux et d’un environnement pédagogique sérieux. Les recrutements, sur dossier et entretien, ont lieu plusieurs fois par an, jusqu’en septembre.

    « Nous recrutons sur dossier et entretien car c’est le format le plus adapté pour sonder des profils très différents, qui sont plus difficilement décelables dans un concours pur et dur », indique Régis Brandinelli, directeur général adjoint de SKEMA. « Notre Bachelor international est en anglais, ce qui permet d’attirer des étudiants venus du monde entier, d’Europe mais aussi d’autres continents. Grâce à un système de recrutement plus souple, nous disposons d’une vraie diversité dans nos promotions, ce qui est un véritable atout ».

    Les secteurs de la communication et du journalisme recrutent également largement, à l’instar de l’ECS ou de l'IEJ. « Nous formons des professionnels polyvalents et nous les préparons à une insertion professionnelle rapide. À la sortie, nos étudiants disposent déjà de deux années d’expérience », indique Franck Papazian, président de Media School Group (ECS-IEJ-Sup de Web).

    D’autres secteurs plus traditionnels vous tendent également les bras : social, paramédical, transports, animation, communication, commerce, arts… Elles sont de qualité et de durée variables et visent à la professionnalisation. Il est aussi possible de préparer des concours de la fonction publique. Les concours de catégorie B (bac ou niveau bac) et C (sans bac) concernent de très nombreux champs professionnels. Après la réussite du concours, une formation de durée variable est le plus souvent dispensée.

    Dans certains secteurs, le bac n’est pas essentiel. Ainsi, si vous vous destinez à la vente, vous aurez le choix entre une centaine de formations qui recrutent sans ce diplôme. Les chambres de commerce et d'industrie offrent dans toute la France une grande diversité de formations professionnelles accessibles à tous les niveaux de scolarité. Ces formations débouchent sur des titres CCI reconnus généralement par les employeurs de la région. À cet égard, au sein des IFV (Instituts des forces de vente), le bac n’est pas obligatoire. Idem pour certaines formations dans le domaine artistique ou sportif : BEES (Brevet d’État d’éducateur sportif), école d’arts appliqués… Qualités attendues : le talent et la motivation.

    Au final, quelle que soit la filière que vous visez, il est préférable de se renseigner sur plusieurs aspects de la formation : la reconnaissance, le devenir des anciens étudiants, les relations avec les entreprises, le nombre de stages, l’état des locaux et du matériel, etc. Les beaux discours n’engagent que ceux qui les écoutent !

    Partir à l’étranger ?

    C’est le rêve de nombreux jeunes. Mais cela doit se faire dans de bonnes conditions et s’organiser dans le cadre d’un projet précis : obtenir une compétence, décrocher un diplôme, apprendre une langue, bénéficier d’une expérience professionnelle, etc. Les équivalences ne sont pas aisées, mais des établissements privés accueillent les candidats, moyennant finance généralement, pour des formations thématiques ou des séjours linguistiques. Autre idée : faire un break en trouvant un stage ou en travaillant. Cette expérience sera un réel atout pour la suite.

    Le recours sur APB : la procédure complémentaire

    Si vous n’avez eu aucune proposition ou que vous être en attente, il reste une voie : la procédure complémentaire, qui permet jusqu’au 15 septembre de postuler dans des filières où il reste encore des places. L’inscription à la procédure complémentaire s’effectue exclusivement sur le site Internet : www.admission-postbac.fr. Il n’y a aucun dossier papier à constituer.

    Dossier spécial bac du supplément Le parisien

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