Service militaire volontaire (SMV) : à qui s'adresse cette nouvelle formation ?

Le SMV est expérimenté dans trois centres en France, dont Brétigny-sur-Orge. Nous avons suivi les premiers volontaires hier, lors de leur matinée d’incorporation.

Montlhéry (Essonne), le 03/11/15. La centaine de volontaires de la première promotion du SMV ont récupéré leur paquetage avant de retourner à la base de Brétigny (Essonne).
Montlhéry (Essonne), le 03/11/15. La centaine de volontaires de la première promotion du SMV ont récupéré leur paquetage avant de retourner à la base de Brétigny (Essonne).

    Une centaine de jeunes ont intégré hier la première promotion du nouveau centre du service militaire volontaire (SMV) de Brétigny-sur-Orge (Essonne), le seul en Ile-de-France. Nous les avons suivis lors de leur matinée d’incorporation.

    8 heures. Arrivée des premiers volontaires.

    Sac de sport sur l’épaule ou valise à roulettes à bout de bras, les candidats au SMV se présentent par petits groupes, un peu anxieux et perdus, devant l’entrée principale de l’ex-base aérienne de Brétigny. Si la majorité de la centaine de jeunes qui composent cette première promotion est issue d’Ile-de-France, 20 % d’entre eux arrivent de province. « Le centre de Brétigny compte 34 % de filles. C’est un chiffre très satisfaisant », sourit le lieutenant Soumaré, officier de communication.

    9 heures. Discours de bienvenue du chef de centre.

    Acheminés par bus jusqu’aux installations du centre SMV, les volontaires sont répartis par sections d’une vingtaine d’individus. Une fois leurs bagages entreposés, tous se retrouvent pour le discours de bienvenue du chef de centre, le lieutenant-colonel Laurent Guéguen. Jus de fruit et viennoiseries rendent moins palpable le stress ambiant. « La première impression est plutôt positive, glisse Mel, 19 ans, originaire de Créteil (Val-de-Marne).

    Les possibilités d’avoir une formation, de passer son permis de conduire et l’expérience de la vie militaire m’ont plu dans ce projet

    . » Dans quelques jours, il participera aux célébrations du 11 Novembre avec ses compagnons. D’abord, il faudra apprendre à marcher au pas, porter l’uniforme et chanter « la Marseillaise ».

    9 h 45. Signature des premiers contrats.

    Par petits groupes, les volontaires traversent la cour. Direction le bâtiment administratif pour la signature des contrats d’engagement. Devant un rétroprojecteur, un officier présente en détail les termes aux stagiaires.

    « Vous disposez d’une période probatoire de deux mois, rappelle le capitaine

    . En cas de problème, adressez-vous à votre officier référent. Il est à votre écoute. Rien n’est insurmontable. » Ceux qui ont été briefés sont accueillis un par un dans le bureau des officiers pour signer officiellement leur engagement de six ou douze mois.

    10 h 15. Installation dans les chambres.

    Deux lits, des rangements, une salle d’eau. Les volontaires prennent possession de leur chambre. « Ça va, c’est très correct », glisse Vincent, un grand gaillard originaire de Guadeloupe. Au deuxième étage, celui des filles, de petits groupes se forment déjà.

    La vie en collectivité démarre

    .

    11 heures. Remise du paquetage à la base de Montlhéry.

    Après vingt minutes de transfert en bus jusqu’à la base de Montlhéry (Essonne), les stagiaires attaquent l’ultime étape de leur journée d’incorporation. La plus symbolique : celle de la remise du paquetage au magasin. En file indienne, les jeunes poussent leur petit chariot. A l’intérieur : rangers, treillis, calot et tenue de sport. La formation peut commencer.

    Service militaire Volontaire : une formation pour les 18-25 ans

    A qui s’adresse le service militaire volontaire ?

    Aux filles et garçons de 18 à 25 ans, français et vivant en métropole. Le SMV est expérimenté pour deux ans dans trois centres en France (Lorraine, Ile-de-France, Poitou-Charentes).

    Ces jeunes sont-ils formés pour devenir militaires ?

    Non. Ils reçoivent bien une formation militaire, mais sans entraînement au combat ou au tir. Les jeunes sont formés à la vie collective dans un cadre militaire, avec port du treillis notamment, et se voient dispenser un enseignement professionnel. Ils choisissent un métier en rapport avec les partenaires de chaque centre, tels que la SNCF et Euro Disney pour celui de Brétigny.

    Quels sont les autres volets de cette formation ?

    Elle prévoit un volet civique, sanctionné par une attestation de formation citoyenne (AFC), une formation au permis de conduire et une autre au secourisme débouchant sur l’attribution d’un diplôme de premiers secours.

    Les stagiaires sont-ils rémunérés ?

    Oui. La solde perçue dépend du contrat signé. Le volontaire stagiaire, peu ou pas diplômé, perçoit 313 € net par mois. Son engagement est de six à douze mois. Le volontaire technicien détient un diplôme. Il touche 675 € net par mois et s’engage pour un an renouvelable.

    Laurent Degradi

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