Sauf pour ceux qui, le précieux sésame en poche, n’auront pas encore de place dans une filière d’enseignement supérieur…Pas d’inquiétude, de nombreuses solutions s’offrent à eux.
En milieu d'année de terminale, William Gassney n'avait pas encore d'idée précise de son choix d'orientation. « Je souhaitais travailler dans un contexte international, sur un domaine alliant technique et humanitaire, sans avoir le niveau suffisant en maths pour intégrer une école d'ingénieurs », raconte le jeune homme.
En ciblant le BTS, il a identifié un programme en gestion et maîtrise de l’eau proposé par Tecomah, l’école de l’environnement et du cadre de vie de la CCI Paris-Île-de-France. Sélectionné via APB (le portail admission post-bac), il a pu réaliser son objectif, avec notamment un stage réalisé aux Philippines pour dimensionner un réseau d’eau potable avec une ONG.
APB : deuxième round jusqu’au 15 septembre
Si William a pu intégrer Tecomah dans le cadre de la procédure APB habituelle, qui s'étend du 20 janvier au 2 avril 2015, rien n'aurait été perdu au-delà de cette date. « Il existe une procédure complémentaire, du 26 juin au 15 septembre, qui concerne les candidats qui n'ont pas eu de proposition – ou n'ont pas déposé de dossier lors de la première phase, confirme Sylvie Boudrillet, conseillère d'orientation psychologue au CIO Médiacom. Attention, l'offre est plus limitée car il s'agit de places vacantes suite aux résultats du bac et elles n'apparaissent qu'au fil de l'eau. Il est donc important de se connecter régulièrement et d'être réactif. »
D'autant plus que les universités sont uniquement accessibles par APB et que certaines filières de licence sont prises d'assaut, comme la médecine et la psychologie, limitant les libérations de places. Seules exceptions, les facs parisiennes : les candidats ont jusqu'au 6 septembre pour finaliser leur liste de vœux.
Sécuriser son choix d’orientation
Si 85 % des bacheliers qui optent pour APB reçoivent une proposition, il en reste donc une proportion non négligeable qui doivent poursuivre leurs démarches. Sans compter ceux qui n'ont pas rempli de dossier – une tendance de plus en plus marquée, comme l'explique Antoine Glikman, co-fondateur de la plateforme d'orientation Diplomeo (www.diplomeo.com) : « Les écoles spécialisées, tous secteurs confondus, constatent cette évolution. Environ 20 % des lycéens s'inscrivaient fin février il y a encore trois ans, ce taux est plutôt à 15 % aujourd'hui. Les périodes de recherche et donc d'inscription se décalent dans le temps. »
Sur Diplomeo, consulté par plusieurs centaines de milliers de lycéens chaque année, un élève de terminale sur deux a effectué ses recherches au premier trimestre 2015. Mais un sur trois les fait au second trimestre, et en 2014 21 % des bacheliers ont consulté le site entre mi-mars et début septembre.
« Dans le contexte actuel, incertain au niveau de l’emploi, cette tendance s’explique sans doute par une volonté de sécuriser son choix d’orientation, estime Antoine Glikman. Les écoles s’y adaptent en proposant des sessions de candidature plus tardives, souvent jusqu’en septembre. »
De nombreuses formations en alternance
Plusieurs écoles du Groupe IGS organisent des sessions de recrutement tout au long du mois de juillet, voire même en août. Par exemple, les candidats au programme Grande École, en cinq ans, de l'ICD (Institut international du commerce et du développement), ont jusqu'au 22 juillet, tandis que l'ISCPA (Institut supérieur des médias) accueille jusqu'au 26 août, à Lyon, les jeunes intéressés par ses programmes. « Pour tous les jeunes qui veulent s'orienter vers la communication, le journalisme ou le digital, l'ECS, l'IEJ et #SUPDEWEB inscrivent encore des étudiants en juillet, illustre pour sa part Franck Papazian, président de Mediaschool Group. Mais il est vrai que l'échéance de juillet est cruciale. Il faut déjà avoir repéré les bonnes écoles sur les salons ou les journées portes ouvertes. Prendre un rendez-vous avec les directions des écoles et poser toutes les questions relatives aux métiers, professeurs, stages, relations avec le monde professionnel, matériel, etc. »
D'autres options peuvent être privilégiées, comme les formations en alternance. « Les CFA (Centres de Formation des Apprentis) n'ont pas l'obligation d'être sur APB », comme le rappelle Sylvie Boudrillet. La conseillère d'orientation psychologue livre un dernier conseil : « On peut aussi remettre à l'année suivante son entrée dans les études supérieures, tout en mettant à profit cette période pour confirmer son choix d'orientation ou s'impliquer dans un VIE (volontariat international en entreprise) ».
TEMOIGNAGE
« Le multimédia, une filière d’études pour les passionnés »
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Rémy Galland, directeur de l’École Multimédia
Quelles sont les formations multimedia accessibles après le bac ?
Les bacheliers peuvent se diriger vers la filière Création Digitale ou la filière Informatique Multimédia. Deux prépas dans ces spécialités leur sont proposées. La première ouvre sur une grande diversité de métiers créatifs : la direction artistique, le cinéma d’animation, le motion design, le game
design… La seconde forme aux métiers de la programmation et du développement. Chacune de ces formations durent quatre ans et la quatrième année – et c’est un point essentiel – se fait en alternance, sous statut de salarié rémunéré. Un tremplin vers un emploi durable.
Quels sont les prérequis pour envisager ce type d’études ?
La passion ! Nos étudiants sont tombés précocement dans l’univers digital ou celui de la création visuelle. Ce sont des geeks ou des artistes, souvent les deux. Ils rêvent de faire de leur vocation un véritable métier.
Est-il encore temps pour les bacheliers 2015 de s’inscrire ?
Oui, je leur conseille de venir à notre journée portes ouvertes le 9 juillet prochain à 14h, qui s’adressera spécialement à eux. Ils visiteront nos locaux, rencontreront les enseignants et la direction. Ils peuvent aussi chater sur notre site avec l’équipe pédagogique.
www.ecole-multimedia.com
Gilles Marchand
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