Mobilité étudiante. Et si je changeais de région ?

Pas besoin d’aller au bout du monde pour changer de vie. Rencontre avec des étudiants qui ont choisi un cursus dans une nouvelle ville.

Mairie de Troyes
Mairie de Troyes

    De la capitale néerlandaise au chef-lieu de l’Aube, Troyes, il y a un petit trajet, que Perrine Villette a décidé d’emprunter : « Mes parents sont français, expatriés aux Pays-Bas. J'y ai passé toute ma scolarité et n'allais en France que pour les vacances. Je voulais enfin découvrir mon pays autrement », explique-t-elle.

    Le cursus qu’elle compte suivre n’est pas si fréquent et très exigeant : un double diplôme ingénieur-architecte, six années d’études. Elle en cible deux, un à Paris, l’autre à Troyes, à l’ESTP (École supérieure des travaux publics).

    Trouver l’équilibre

    « Il m’a semblé que la capitale était une ville vraiment chère pour les étudiants. Je me suis donc penchée sur Troyes que j'ai découvert… sur Google Maps. » La crise sanitaire lui impose en effet de commencer les cours à distance, mais elle s'y installe dès que les restrictions le lui permettent. « Tout était encore fermé, mais la ville est charmante. Depuis que les commerces et restaurants ont rouvert, je la découvre vraiment, avec ses milliers d’étudiants, cela fait un bien fou. »

    L’ESTP fournit à Perrine un guide d’installation avec de bonnes adresses pour trouver un logement. « Je l’ai déniché très rapidement, juste à côté de mon école. Dans ce genre de ville, où il y a énormément de jeunes, beaucoup d’appartements meublés sont disponibles toute l’année. » Et grand luxe pour cette passionnée de sport, « il y a des terrains et de grands espaces dédiés juste à côté de chez moi, c’est l’idéal ».

    S’installer ? Pas si dur !

    Charles Delpierre, lui, arrive à la fin de ses études d’ingénieur à Cesi. « J’ai tellement aimé La Rochelle que je pourrais bien y rester », songe ce Parisien de naissance, après deux ans passés sur la côte Atlantique. « J’étudiais en alternance et mon entreprise était à Paris », explique Charles. Compliqué de s'organiser ? « Non, car mes périodes de cours étaient longues, deux mois environ, et il y a des possibilités pour se loger pas trop cher à La Rochelle pour de courtes durées, car beaucoup d’étudiants font la même chose », explique-t-il. Entre les grands appartements en colocation, à dénicher sur les réseaux sociaux ou Leboncoin, et les locations de courtes durées, « qui reviennent plus cher, mais peuvent dépanner », Charles n’a jamais eu de mal à se loger.

    Surtout, il se sent bien à La Rochelle : « Il y a plein de choses différentes à faire et la ville est dynamique. Beaucoup ne la connaissent que l’été, pour la saison touristique, mais en hiver, il y a autant d’ambiance », assure Charles. En bon fan de rugby, il aimerait bien ne pas avoir à quitter son club et trouver un emploi dans la région. « J’ai bon espoir car dans mon domaine, le BTP, le secteur ne manque pas de projets. »

    L’appel du large

    Bien sûr, on peut toujours ressentir l’appel du grand large et trouver la France trop petite. Même en ces temps de pandémie, des opportunités existent. Ainsi chez Vatel, groupe qui compte une trentaine d’écoles hôtelières dans le monde, les étudiants peuvent profiter de destinations variées, dans l'Hexagone comme dans le monde. « J’ai choisi le dépaysement total », avoue Martin Rousset, qui, après avoir passé toute sa dernière année à Vatel Madagascar, a choisi de rester dans sa capitale, Antananarivo, pour son stage de fin d’études. « C’est une ville tentaculaire, qui peut faire un peu peur. Mais les habitants parlent notre langue et ont tellement le sens de l’hospitalité que vous vous y sentez bien. »

    Cette expatriation a aussi un vrai sens dans ses études. Martin, qui suit le MBA Management de l’écotourisme de Vatel Madagascar, profite à fond des voyages dans les réserves naturelles, où naissent des établis­sements hôteliers d’un nouveau type : les lodges écoresponsables, plus respectueux de la prodigieuse nature malgache.

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    « Saint-Étienne nous inclut dans tous les événements locaux »

    Rencontre avec Monika Olszak Étudiante en 4e année à l’ESADSE (École supérieure d’art et de design de Saint-Étienne)

    Avant de poser ses valises dans la Loire, Monika, originaire de Pologne, avait déjà passé plusieurs années en France, à Dijon, puis Paris. Sa première impression en arrivant à Saint-Étienne ? « Compliqué. Tout était fermé à cause de la crise. Je me suis demandé ce que je faisais là. Mais, depuis, j’adore », confie-t-elle. Pas un instant, elle ne regrette la vie parisienne où, acceptée dans une très prestigieuse école d’art, elle aurait pu rester : « C’était un choix difficile, mais tout est si cher à Paris que je me suis décidée à partir et je ne suis pas déçue. La qualité de vie est incomparable et l’école est géniale. »

    De l’espace !

    Pour une étudiante en design, cette ville à l’histoire industrielle est synonyme d’espaces à conquérir et de projets à organiser. « Entre la Cité du design

    et la Métropole, Saint-Étienne nous inclut dans tous les événements locaux. » Ici, elle sent avoir un réel impact. « Les projets que nous menons peuvent être concrétisés. À Paris, la plupart restent fictifs. » Friches, immeubles, espaces post-industriels : « Quand on cherche un lieu intéressant pour organiser un shooting photo, un concert ou un festival, on le trouve », se réjouit Monika, qui apprécie tant la ville que « sa campagne magnifique, les produits de qualité et les gens, surtout. » Dans son métier de graphiste, qu’il est possible d’exercer à distance, sans oublier le bassin d’emploi lyonnais à seulement 40 minutes, elle voit la possibilité de rester un long moment dans « sa » ville.

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